Expérience de pensée
L’observation ayant ses limites il est parfois nécessaire, en science en philosophie ou en art, de faire appel à des "expériences de pensée" [1]. Cette expression correspond parfois aux "visualisations" utilisées dans les arts internes. Armé d’une bonne pratique afin d’éviter que le délire psychédélique l’emporte sur la lucidité, il est possible de se représenter une situation ou un phénomène à partir de sensations. La coïncidence entre visualisation et sensation permet d’échapper à la pure stratégie intellectuelle [2]. Comme pour les sciences ou la philosophie, il est vivement conseillé d’avoir une pratique assidue dans son domaine avant de générer quelque chose de potentiellement intéressant. Lorsqu’une stagnation persistante se présente dans le raffinement de l’apprentissage, alors, l’expérience de pensée peut pleinement jouer son rôle de désobstruction. Il va de soi qu’il y a profusion d’expériences de ce genre dans la littérature chinoise et dans les "techniques de longue vie". C’est une forme de pédagogie "à la chinoise" pour transmettre l’intransmissible [3].
[1] S’il ne fallait en citer qu’un, Albert Einstein était un maître dans le domaine de l’expérience de pensée. [2] La stratégie intellectuelle pure n’est que rarement en corrélation avec les sens. De par sa nature, elle engendre plus de fougue que d’attention. [3] Xuan Xue : étude des mystères ou l’apprentissage mystérieux.
Organiser sa pratique
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